Beauté, santé, bien-être, forme des quinquagénaires et plus... Trop sérieuses s'abstenir !

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Pourquoi un beauty-blog ?

Elles exercent le métier de professeur, psychologue, responsable de projets, elles ont toutes plus de 50 ans, elles s’appellent Danie, Maryse, Anne-Marie et ce sont mes amies de longue date…
Lorsque nous nous rencontrons, survient toujours un moment où nous parlons toilettes, produits de beauté, chaussures, etc., et où nous échangeons nos découvertes les plus récentes en la matière..
Pour elles, et pour toutes celles qui, comme moi, comme nous, s’accordent de temps en temps une parenthèse de futilité dans une vie par ailleurs souvent difficile, j’ai ouvert ce blog-forum, "Entre-filles, le beauty-blog de Norma", un hommage à une certaine légèreté de l'être...

Je serai ravie de vous y retrouver tous les quinze jours…

vendredi 3 avril 2020

L'épreuve des courses en temps d'épidémie (1)



Avant et pendant



J'avais programmé pour aujourd'hui un billet sur l'entretien de nos cheveux, mais il m'est apparu plus urgent, et surtout plus "d'actualité", de vous raconter mon aventure matinale : celle des courses en cette période inédite et anxiogène.

Je n'étais pas sortie depuis la mise en place du confinement, laissant à Jean, qui cuisine - comme vous le savez - cette tâche hebdomadaire dont je ne soupçonnais pas la pénibilité.

Il nous manquait quelques surgelés et des produits pharmaceutiques, aussi, ce matin, j'ai décidé de me colleter à ce qui me paraissait plutôt agréable :  il faisait beau, je savais qu'il n'y aurait pas d'embouteillages, j'aime bien la route qui va de chez nous à Carcassonne, donc tout s'avérait parfait...


Evidemment, il faut se préparer à ce type de sortie : pas de bijou (j'avais ôté mon alliance, ma bague "habituelle"et fait l'impasse sur mes sempiternelles boucles d'oreille) ; vêtements que je pourrais laver à 60° au retour ; chaussures que je laisserais dans le garage ; masque et gants à emporter ; gel hydroalcoolique dans la voiture ; attestation de déplacement, etc
Nous avons la chance d'avoir quelques masques FFP1, que j'utilise habituellement pour me protéger des projections de vernis et autres solvants lorsque je peins ; ce sont des masques assez épais, assez efficaces, je pense et qui, de plus, se lavent bien.
J'avais prévu un petit sac à main, avec le strict essentiel à l'intérieur : attestation, pièce d'identité, papiers de la voiture, i-phone et carte de crédit (pas de rouge à lèvres ou de lunettes de soleil, bien sûr !).


Et me voici partie !

D'abord, je traverse notre petite ville :  tous les commerces sont fermés en dehors de la pharmacie et de la boulangerie, quasiment aucune voiture qui circule hormis quelques véhicules agricoles...
Je passe le pont sur l'Aude sans encombre : personne !
Je prends la route nationale et la rocade jusqu'à l'entrée de Carcassonne : tous les commerces sont fermés, je croise deux ou trois voitures, dont une ambulance, et une sourde angoisse commence à monter en moi dans cette ambiance de désolation.
J'arrive avant l'ouverture devant mon marchand de surgelés, j'ai largement le temps de mettre mon masque et ma première paire de gants.





Trois ou quatre voitures sur le parking, je comprendrais ensuite que ce sont celles des employées.
J'entre dans le magasin : je suis seule avec les quatre employées, qui portent toutes des gants et des masque de type chirurgical.
Les rayons sont quasiment tous approvisionnés et je commence à remplir mon sac. Avez-vous déjà attrapé des surgelés avec des gants ? Tout un sport ! Les boîtes glissent ou collent, j'en fais tomber une, je me cogne en me relevant au couvercle de l'un des coffres, je n'arrive pas à attraper la boîte suivante : j'enlève mes gants, ça devient plus facile et j'arrive au terme de mon périple.
Là, je reconnais l'une des caissières et nous nous mettons à parler, de loin et en criant un peu car, à travers nos masques, la voix ne porte pas : elle me dit ne pas avoir le moral, que le masque porté toute la journée irrite sa peau, qu'il faut sans cesse rappeler aux clients les "gestes barrière", je la sens un peu déprimée, j'aimerais la réconforter, mais comment ?
Mon moral poursuit sa courbe descendante...
Je passe l'épreuve de la caisse, saisissant au mieux les produits derrière la barrière de plexiglas, je paie (ah, il faudra que je pense à nettoyer ma carte de crédit !) et je pars.
Courses dans le coffre, vite, je rentre dans la voiture, je jette mes gants sur le plancher, je me désinfecte les mains mais je garde mon masque puisque je dois me rendre à la pharmacie : j'ai bien enregistré les conseils, il ne faut pas le mettre et l'enlever sans cesse.

Je commence à avoir chaud et... ce masque que je mets habituellement quelques minutes, le temps de vernir une toile, devient un véritable carcan porté plus d'une heure.
Comme je vous l'ai dit, il fait très beau, le soleil cogne, je commence à transpirer : interdiction de toucher son visage ! Je supporte.

J'arrive à la pharmacie.
J'enfile ma deuxième paire de gants et je prends les produits en libre-service dont j'ai besoin, je demanderai les autres à la caisse;
Cela se passe relativement bien, la pharmacie a été réapprovisionnée en gels hydroalcooliques, je prends les deux auxquels j'ai droit ainsi que l'unique boîte de paracétamol délivrée par personne. J'arrive à la caisse, je trébuche sur une boîte qui délimite les distances de sécurité, j'avance malgré moi, la pharmacienne, derrière sa barrière de plexiglas, crie : "Reculez !", ce que je m'empresse de faire.
Comme, dans cette panique, j'ai oublié mon sac, elle range tous mes produits dans un petit carton mais le carton ne passe pas dans l'espace découpé dans le plexiglas et destiné à la récupération des commandes... Il faut donc que je me hisse pour l'attraper par-dessus la barrière de protection.
Ouf, j'ai terminé, je sors, mon carton sous le bras.

Retour à la voiture, j'ôte mes gants, je me désinfecte les mains une première fois (en fait c'est la deuxième...), j'enlève mon masque, je me désinfecte à nouveau les mains et en route pour la maison, dans ce paysage si beau et... si vide.
En mon for intérieur, j'espère presque être arrêtée par les gendarmes ou la police, pour retrouver un peu de civilisation, de vie, parler avec quelqu'un, mais non, j'arriverai à la maison sans le moindre contrôle, à l'aller comme au retour.

J'ai conscience, non pas d'avoir accompli un exploit, mais du moins d'avoir réussi la première manche de cette épreuve compliquée, mon moral remonte un peu.

Mais je sais que m'attend encore "l'après-courses", ce que j'appelle la "phase de décontamination", que je vous relaterai dimanche...

Bon courage à toutes et à bientôt au plaisir de vous lire  !

16 commentaires:

  1. C’est à la fois comique et dramatique d’en arriver là,sans savoir si tout a été fait pour échapper au danger ...je comprends que tu sois marquée par ton aventure.Pour ce qui nous concerne,nous avions pris l’habitude de nous faire livrer par une grande surface.Par chance,début mars j’avais fait une commande pour avoir des réserves.La semaine suivante,il n’y avait plus moyen de trouver une possibilité de livraison et depuis j’essaye régulièrement ,même tard ds la nuit et je ne suis pas la seule.C’est donc notre fille aînée qui habite près de chez nous qui se charge de nous ravitailler .Je prends mes précautions pour qu’elle ne doive pas sortir plus d’une fois par semaine.Elle est la seule à entrer chez nous.Nous pouvons compter sur mon neveu pour les eaux,etc.
    Les magasins sont littéralement pris d’assaut .Les promotions avaient été supprimées mais elles reviennent...et lés batailles risquent de recommencer.La semaine passée,le rayon œufs avait été pillés...ouf,moi j’achète au village des œufs frais et nous avons un petit magasin pour nous dépanner.Fasse le ciel que nous gagnions la bataille et que la vie reprenne doucement.Ma fille cadette habite à 100km,elle venait chaque samedi pour voir son papa...elle se sent isolée mais ce n’est pas demain qu’elle pourra revenir.

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    1. Oui, Danielle, j'ai voulu cette petite chronique comique pour dédramatiser un peu, car nous avons bien besoin de sourires en ces temps... Mais c'est vrai que cela a été une épreuve pour moi ! En effet, nous ne sommes pas "automatisés" dans tous ces gestes qui garantissent notre sécurité, il faut tout le temps les anticiper, les "penser" et c'est cela le plus pénible. Et, au retour, on pense encore : "Est-ce que je n'ai rien oublié ?" Et vl'à, on va se relaver les mains une fois encore !
      Chez nous, les magasins ne sont pas pris d'assaut, il faut dire qu'il y a une énorme infra-structure commerciale pour un endroit si peu peuplé, d'ailleurs, en temps "normal", nous nous demandions toujours comment tous ces commerces pouvaient survivre ! Et puis, nous allons toujours faire nos courses à l'ouverture. Hier, je n'ai rencontré aucun autre client dans le magasin de surgelés et seulement 2 à 3 personnes disséminées dans cette gigantesque pharmacie... Aucune pénurie constatée, peut-être les pâtes et le papier toilette en début de crise, maintenant, tout est approvisionné, je crois que les gens sont rassurés, au moins à ce sujet... Et puis, comme nous sommes dans une région agricole, il est toujours possible d'aller s'approvisionner en légumes frais chez les producteurs locaux.
      C'est bien que ta fille et ton neveu vous approvisionnent et que tu trouves aussi quelques produits frais dans ton village. Oh oui, croisons les doigts pour que nous nous sortions de cette crise, et rapidement mais je pense que cela va être encore assez long...
      Et je ne sais pas non plus quand je pourrai revoir mon père, si je le revois un jour...
      Je t'embrasse, Danielle, bon courage et à bientôt au plaisir de nous entendre ou de nous lire !

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  2. Je vais m'y coller tout à l'heure, mais juste pour aller chercher le journal de ma maman qui est confinée dans sa maison de retraite! La Commune a mis sur pied un service de bénévoles qui font nos courses une fois par semaine. Je n'ai pas toujours ce que je veux, je vide mon congélateur - ce qui n'est jamais du luxe!!! - et je m'en sors plutôt bien. Je n'ai pas de masques... juste du gel... et comme les consignes sont moins strictes, les gens sont bien moins disciplinés. On n'est pas au bout du tunnel! Bon weekend!

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    1. Oui, gel et savon, c'est déjà pas si mal. Ici, quasiment tout le monde porte un masque, ce sont souvent des masques faits "maison" puisque leur vente est toujours interdite en pharmacie. Il existe une grande solidarité entre habitants avec vente, pas chère du tout, de masques que certains "doigts agiles" fabriquent. Je ne sais pas quelle est l'utilité réelle de ce type de masques, mais c'est toujours mieux que rien, en tout cas c'est ce que disent les épidémiologistes, alors que nos dirigeants politiques affirment que cela ne sert à rien quand on n'est pas soignant... Il faut dire que, comme on ne peut pas trouver des masques dans le commerce, il vaut mieux dire que ça ne sert à rien... Non, nous ne sommes pas au bout du tunnel, comme tu le dis, chaque jour, les données concernant une sortie (lointaine) du confinement semblent se complexifier un peu plus, je crois que nous sommes partis pour une longue période d'incertitude... Enfin, on se soutiendra, c'est déjà ça ! Bon week-end à toi aussi, Gine, amitiés et à bientôt !

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  3. Bonjour chère Claude-Sophie ! Oui voilà j'ai vécu à peu près la même chose... j'avais trouvé un masque type FFP2 type rond mais sans petite valve au milieu pour respirer au rayon bricolage d'Yves à la cave ! Tout sale mais je m'étais dit que ce serait mieux que rien et j'ai cru mourir asphyxiée ! Je ne sais pas comment font les médecins et le personnel soignant ! Chapeau
    J'ai fait mes courses au pas de charge et ce qui m'a fait peur c'était de voir les gens avec des masques (où les ont-ils trouvés ? Mystère !) et des gants, de voir les gens désinfecter les chariots avec je ne sais pas quoi et les rayons vides. Moi j'ai été contrôlée à l'entrée, j'avais coché deux cases courses et pharmacie puisque celle-ci touche le supermarché mais le gendarme m'a expliqué que j'aurais dû en faire 2 ! Il m'a confié que c'était idiot mais que c'était comme ça et que pour cette fois cela irait donc pas d'amende ! Bref je me suis désinfectée les mains en remontant dans ma voiture, puis en rentrant j'ai laissé à l'air libre tous mes produits, j'ai dû me laver les mains au moins 5 ou 6 fois ! Je n'avais pas du tout peur avant d'aller faire mes courses mais là j'ai vraiment eu la trouille ! Depuis je ne suis ressortie qu'une seule fois pour aller jeter mes poubelles ! Ce qui est dur aussi c'est que je dois faire une attestation pour aller jeter mes poubelles qui sont à 2 km de la maison(la campagne !) et quand Yves va faire sa balade avec Panam, il a été contrôlé une fois donc il fait une attestation et a considérablement réduit cette promenade qui est la joie du chien très très "sportif" ! Un berger australien ne se contente pas d'un malheureux petit champ de 2 hectares, non il lui faut cavaler dans les fourrés, grimper, sauter, fouiner, sauter dans la rivière ... et manque de chance il n'aime pas faire ça tout seul il lui faut son maître avec lui ! Donc voilà ! c'est une véritable épreuve ces courses ! J'avais établi des menus pour 2 semaines ce qui m'a permis d'une part de faire des économies et d'autre part de ne manquer de rien pour 15 jours. Mais je sais que la semaine prochaine il faudra que j'y retourne ! Je préfère qu'Yves n'y aille pas parce qu'il est asthmatique et que je sais qu'il se touche tout le temps le visage ... ça me fait peur ! Je ne pensais pas devenir parano comme ça ! Vivement que ça se termine ! Bisous ma jolie et bonne journée quand même. Amitiés à toutes celles qui viennent ici aussi !

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    1. Tu as écrit quelque chose que j'ai ressenti moi aussi, chère Ariane : faire les courses "au pas de charge", c'est exactement ce que j'ai fait hier, laissant tomber la recherche de quelques produits non indispensables car je n'avais qu'une hâte : sortir de ces magasins. Incroyable, tous ces contrôles que vous avez alors que vous habitez à la campagne comme nous ! Ici, ni Jean ni moi n'avons vu gendarme ou policier, je rentre à l'instant d'une petite balade dans le quartier, personne ! A croire que le confinement est total, j'avais espéré croiser un joggeur ou une joggeuse, ou un promeneur de chien, rien ! La planète terre, vue de Trèbes, semble déserte... Nous aussi avions établi des menus pour 2 semaines, c'est pour cela qu'hier je suis allée faire quelques compléments. C'est vrai qu'on fait pas mal d'économies dans notre vie d'ascètes (déjà deux voyages annulés pour nous !) mais je crois que nous en aurons besoin quand la crise économique sera déclarée et que nos revenus seront amputés, d'une façon ou d'une autre... Par ailleurs, je ne pense pas que tu deviennes parano, Ariane, je crois que ce comportement s’appelle tout simplement de la prudence face à un danger invisible que nul ne maîtrise vraiment... Le problème est que je ne sais pas quand cela se terminera et je crois que personne ne le sait : il faut qu'on apprenne à vivre différemment car ça risque de durer, surtout de "faire avec" cette incertitude pour nous et les nôtres, et c'est loin d’être agréable. En tout cas, je vois l'anxiété grandir sans cesse chez les personnes que je suis par téléphone, la première quinzaine de confinement était presque comme un "jeu", maintenant cela devient sérieux, donc anxiogène. Jean me disait hier : il va falloir que tu reprennes du service lors du déconfinement ! J'espère bien que non, je préférerais me remettre vraiment à peindre... On verra... En attendant, il a fait très beau aujourd'hui et c'était très agréable (bien qu'un peu flippant) de se promener dans les vignes. Bisous, mon Ariane, bonne soirée et à bientôt !

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  4. Hier ce fut pour nous aussi jour de mission pour quelques courses. Ayant le droit de faire la fameuse balade exercice à deux et d'être deux au maximum dans une voiture, nous sommes partis Akilléas et moi ensemble. Deux attestations bien sûr, le gel, les gants et des masques en tissu, les seuls vendus ici pour l'instant dans notre pharmacie de Porto Rafti.
    Première étape, notre boucherie. A 3 km à peu près de chez nous car sur notre colline pas de commerces et il nous faut descendre en voiture au "centre ville". Tout est bien organisé à la boucherie. Le personnel porte un masque et on ne peut entrer qu'un par un. Je laisse entrer Akilléas car pour expliquer comment nous voulons que la viande soit découpée, il est meilleur que moi en Grec. Nous achetons même notre viande pour Pâques. Comme cela nous éviterons l'affluence de dernière minute.
    Puis direction le primeur situé justa à côté. Les fruits et légumes y sont plus chers qu'au supermarché mais il y a du coup plus de choix et moins de monde.
    Nous ne sommes effectivement pas très nombreux. La caissière, en bout de comptoir, ne porte pas de masque. Devant nous une dame a rempli deux énormes paniers et se bat un peu avec sa CB pour régler et elle parle en anglais avec la caissière. A son accent en anglais, je reconnais une... Française. Vrai de vrai! Au culot je dis tout fort "vous allez pouvoir tenir plusieurs semaines avec tout cela!". La dame se retourne vers moi: "Oh, vous êtes française vous aussi".
    S'ensuit une petite conversation pendant qu'Akilléas règle nos achats. La dame me demande mon téléphone et promet de m'appeler durant le confinement pour que nous passions un petit moment à échanger à distance. Le fera-t-elle?
    En remontant vers la maison nous faisons une dernière étape dans un mini supermarché pour quelques surgelés car nous voyons qu'il est pratiquement vide.
    Par contre pour la nourriture des chats et tous les produits d'entretien ou autres, nous nous étions fait livrer la veille.
    Nous avions tout laissé sur la terrasse pour 24h. Nous avons rentré ces produits et laissé les nouveaux -sauf la viande- à leur place.
    Je vous passe les lavages de mains, les multiples gants utilisés, les masques mis à la machine à 60° avec nos vêtements, les chaussures laissées à l'extérieur, vous connaissez tout cela!!!
    Le plus difficile reste l'incertitude qui nous grignotte et tous ces jours le mauvais temps. Le soleil est très rare, il bruine, il fait froid. Hors nous aimerions bien faire notre petite heure de balade quotidienne.
    Une question à toi Ariane si tu me lis. Quelle case coches-tu quand tu vas jeter tes poubelles. Nous avons nous aussi à prendre la voiture pour aller jeter les nôtres (ah, les petites stations balnéaires) et il n'y a rien de prévu si la police veut chipoter.
    Nous n'avons plus besoin d'aller faire des courses pour au moins une dizaine de jours mais nous aurons besoin d'aller jeter nos ordures!!!
    Bonne journée à toi Claude ainsi qu'à Jean.
    Grosses bises à vous toutes les filles!!! A bientôt!

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    1. Coucou Marie-Paule, au moins avez-vous la chance de pouvoir acheter des masques, même en tissu, ici leur vente est interdite et ça me révolte ! Ce qui me révolte le plus est le discours de nos politiques, lesquels nous ont asséné pendant des semaines que les masques ne servaient à rien. A croire que nous sommes des imbéciles qui ne nous informons pas ce qui se passe dans d'autres pays, en particulier en Corée du Sud où le scénario choisi pour faire face à l'épidémie a été : masques, tests et gestes-barrière, bien sûr !
      C'est bien aussi que vous puissiez faire les courses à deux, c'est moins flippant que tout seul surtout quand, comme moi, on n'est pas une "pro" des ingrédients nécessaires à une bonne cuisine... Heureusement, Jean me fait des listes... J'ai bien aimé ton anecdote avec la dame qui parlait anglais, est-ce une compulsion nationale française que d'accumuler tant de provisions ?
      Pour l'instant, nous ne nous sommes pas fait livrer, nous livrons quant à nous une dame très âgée qu vit seule dans notre quartier et qui n'est pas en très bonne santé, donc nous essayons de lui simplifier un peu la vie.
      Nous passons commande par téléphone à la marchande locale de légumes, comme ça, lorsque nous allons les chercher, l'échange est réduit au minimum : le sac est prêt de son côté et l'argent est prêt du nôtre, ça limite donc les risques.
      Je parlerai demain de la séance de décontamination, toute une organisation là aussi et toujours cette impression anxiogène qu'on a raté une étape importante dans les gestes-barrière ! Comme je l'écrivais plus haut, nous n'avons aucun automatisme en la matière et il va falloir les acquérir, un apprentissage des "gestes en temps de crise sanitaire", comme l'apprentissage de la conduite automobile que nous avons fait en des temps plus lointains et... plus heureux.
      Ici, nous avons au moins la chance d'avoir quelques jours de beau temps printanier mais la semaine dernière, nous avons eu un jour de neige, le moral en avait pris un coup...
      Quant à cette incertitude dans laquelle nous vivons, c'est vraiment le plus difficile à supporter : la mienne est montée d'un cran depuis que je sais que la maison de retraite de mon père est infectée, cela n’arrange pas mon sommeil déjà fragile en temps normal... J'espère que le soleil va bientôt revenir sur la Grèce, j'espère surtout que vous continuerez à être relativement épargnés par cette épidémie, et que vous ne tomberez pas dans un scénario à l'italienne (ou à la française)...
      Je vous embrasse tous les deux, à bientôt, Marie-Paule.
      Je pense qu'Ariane lira ton commentaire et pourra répondre à ta question concernant les ordures ménagères.

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    2. Coucou Marie-Paule ! Pour te répondre si tu savais ce qu'on invente parfois ! Je coche la case courses de première nécessité et j'écris à côté "je vais jeter mes poubelles" avec un point d'exclamation ! Voilà !Mais en vous lisant les amies, je ne fais pas du tout de séance de décontamination .... (je laisse juste les produits dehors à l'air libre au moins 2 ou 3 heures.

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    3. Cela suffit certainement, Ariane, et nous sommes peut-être en train de tomber dans la paranoïa, mais, si ça doit me rassurer, je continuerai ainsi. A vrai dire, cela me semble prudent si ce maudit virus n'est pas que dans les gouttelettes de salive, rien n'est bien prouvé en la matière... Alors ne te tracasse pas, c'est peut-être toi qui as raison et nous qui sommes excessivement timorées ! Et mon objectif n'était surtout pas de t'effrayer. On va bien voir comment réagissent nos autres copines. Bisous.

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  5. Je ne suis plus sortie depuis la fin janvier.Je me faisais livrer à domicile et tout fonctionnait bien jusqu’au confinement obligé.Il y a eu saturation de demande.Ma fille aînée (53 ans) a pris le relais,une fois par semaine.Je ne suis pas rassurée elle est bien ronde et diabétique,ce n’est pas sans risque.J’ai fait une liste de base et nous mangeons basique même si le chef a envie de gastronomie.Nous avons cinq grandes surfaces sur notre territoire.Les low-cost sont submergées.Mais là aussi les prix ont tendance à prendre leur envol.Nous pouvons nous attendre à vivre des jours difficiles.
    Dans un autre domaine,il vaut mieux ne pas être malade,les médecins ne vont plus à domicile.On peut aller chercher une ordonnance pour les médicaments quotidiens,sur rendez-vous,cela ne coûte rien.On attend derrière la grille de la propriété,le médecin masqué vient vous servir.Moi j’ai eu besoins de soins,cela m’a bcp énervée,je ne savais pas comment faire et je n’avais pas envie de me retrouver,comme en août,aux urgences.J’ai donc appelé mon médecin j’ai fait mon diagnostic ,Solange est allée chercher mon ordonnance et voilà,trente euros.Consultation par téléphone.
    Nous vivons une époque extraordinaire.Nous en rirons un jour?mais quand ?

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    1. Ici aussi, Danielle, les drive et les livraisons à domicile par les super-marchés fonctionnement avec de longs délais, alors nous nous débrouillons seuls, d'autant que nous ne croisons que très peu de personnes en faisant nos courses. Il faut dire que nous sommes matinaux, je crois que c'est la solution pour ne pas rencontrer grand monde...
      Oui, il faut effectivement que ta fille soit très prudente, avez-vous des masques en Belgique ? Au moins, j'espère que leur achat n'est pas interdit comme en France....
      Chez nous aussi, il vaut mieux ne pas être malade en cette période : télé-consultations obligatoires. Il vaut mieux aussi ne pas avoir mal aux dents : les cabinets dentaires sont fermés et c'est tout un parcours du combattant si on a une rage de dents...
      Incroyable, 30€ pour une consultation par téléphone, je crois hélas que le tarif est analogue chez nous !
      Je ne sais pas, chère Danielle, si nous rirons un jour de cette époque, j'ai peur qu'elle se prolonge très longtemps et que nous soyons obligés de passer à un monde différent, un monde de précautions, un monde où les voyages seront difficiles, sinon impossibles, en tout cas risqués, un monde qui va devoir se relever d'une crise sanitaire et économique jamais vues.
      Alors, on va essayer de se soutenir et de rire un peu ensemble, aussi.
      Je t’embrasse, Danielle, soigne-toi bien et à très bientôt !

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  6. Coucou Claude Sophie, les courses en ce moment, c'est pire que l'expédition pour Tombouctou, pire que la Croisière Jaune, et la cerise sur le gateau est que l'on pas contrôlé du tout vers chez moi. La police est confinée au commissariat ! Ils ont fait des patrouilles les 2 premiers jours, et maintenant, on ne les voit plus du tout. On peut aller où l'on veut ! C'est lamentable. Ce que je fais lors de mes courses, est d'avoir une lingette désinfectante avec moi pour ouvrir les porte des surgelés, celles des yaourts et produits frais. C'est un petit stock que j'ai tout le temps à la maison car je désinfecte toujours les caddies de supermarchés, même en temps normal, hors covid-19. J'ai horreur des germes, de toucher une porte ou une surface après quelqu'un que je ne connais pas (et Dieu sait si les gens sont sales...) ainsi je m'évite gastros et autres saletés. Donc j'ai ça avec moi, plus les gants, le gel, désinfection des emballages et évacuation des cartons etc... et quand on arrive à la maison, c'est pareil, il faut tout mettre dans la machine à laver... la gamine avec ! lol Bon courage à tous dans cette triste période dont on ne sait pas combien de temps elle va durer, ni ce qu'il va advenir de nous... Bisous

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  7. Coucou Nath, oui, les courses sont une véritable expédition en terre inconnue et dangereuse, et moi qui aimais bien les faire, surtout avec Jean, je les crains et les déteste presque, maintenant.
    Alors, chez toi c'est comme chez nous, aucun contrôle "visible"... Incroyable ! Je me demande où est la police bien que j'aie une hypothèse : nous ne sommes pas loin d'un péage d'autoroute et je pense qu'en ces périodes de vacances scolaires, les forces de l'ordre doivent être au péage pour empêcher cette transhumance si peu citoyenne...
    Demain, j’évoquerai avec vous ce retour à la maison après les courses et ce nouveau parcours du combattant...
    Lavage de tous les vêtements, douche et shampoing, pour ne citer que ces étapes...
    Bon courage à toi aussi, Nath, nous sommes quand même toutes là à échanger nos "trucs" sur cette vie nouvelle et... si angoissante. Chaque jour, je guette de bonnes informations qui ne viennent pas... Je t’embrasse, à très bientôt !

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  8. Il y a une quinzaine de jours, ma première sortie pour faire les courses en période de confinement m'a fait une impression étrange.
    Je suis partie de la maison avec mon attestation et comme je ne croisais aucune voiture au début, je me sentais presque en faute d'avoir quitté la maison.
    C'est idiot, mais je me suis sentie rassurée quand j'ai croisé le premier véhicule...
    Au Drive où je suis allée, les employés portaient tous un masque, de même qu'à la pharmacie où je suis allée ensuite.
    C'était le tout début du confinement chez nous. J'étais habituée à voir des gens masqués à la télé, mais ici, chez nous, c'était comme être dans un autre monde et ça faisait un peu peur.
    Je suis retournée faire des courses depuis . Plus un seul employé ne portait de masque... (pénurie?)
    Quant aux contrôles, je n'ai pas encore vu de policiers. Nous sommes à la campagne. Ils ne sont sans doute pas assez nombreux et occupés à d'autres tâches...

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    1. Ici, le port du masque est quasi généralisé, avec les moyens du bord, bien sûr, mais comme je te l'écrivais dans un autre commentaire, notre département a quand même été pas mal touché par l'épidémie, même si celle-ci semble à peu près contenue désormais en Occitanie. Pas un seul contrôle pour Jean et moi depuis le confinement, nous vivons à al campagne nous aussi et pas loin d'un péage d'autoroute qui doit faite l'objet de bien plus de vigilance, je pense, avec les désirs de transhumance des plus récalcitrants (et dangereux) d'entre nous... Comme toi, cette sensation de vide et de ... "planète morte", c'est un peu flippant... Re-bisous, Sylvie.

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