Beauté, santé, bien-être, forme des quinquagénaires et plus... Trop sérieuses s'abstenir !

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Pourquoi un beauty-blog ?

Elles exercent le métier de professeur, psychologue, responsable de projets, elles ont toutes plus de 50 ans, elles s’appellent Danie, Maryse, Anne-Marie et ce sont mes amies de longue date…
Lorsque nous nous rencontrons, survient toujours un moment où nous parlons toilettes, produits de beauté, chaussures, etc., et où nous échangeons nos découvertes les plus récentes en la matière..
Pour elles, et pour toutes celles qui, comme moi, comme nous, s’accordent de temps en temps une parenthèse de futilité dans une vie par ailleurs souvent difficile, j’ai ouvert ce blog-forum, "Entre-filles, le beauty-blog de Norma", un hommage à une certaine légèreté de l'être...

Je serai ravie de vous y retrouver tous les quinze jours…

samedi 11 avril 2020

Cette épidémie...



... qui nous renvoie à nos faiblesses et... à notre âge


Pour encadrer plus gaiement ce billet, des images de notre promenade quotidienne "autorisée", tout près de notre maison, au milieu des vignes.


Ensuite des nouvelles de mon père, qui a contracté le COVID 19 dans son EHPAD et dont l'état se dégrade : hier, il avait toujours une très forte fièvre, des difficultés respiratoires et il a été mis sous oxygène et sous paracétamol... 
Pas question d'hospitalisation pour l'instant, pas de place dans les hôpitaux locaux... 
Je sais par ailleurs que, vu son grand âge, il n'est pas prioritaire... Cette situation est vraiment très dure et aussi très révoltante.
Merci pour vos messages d'encouragement, mes amies. 


Voici donc ce billet que j'avais préparé il y a quelques jours, encore plus d'actualité pour moi, désormais.

"Je ne m'étais guère souciée de mon âge jusqu'à ce que cet affreux virus entre brutalement dans nos vies en les bouleversant, je crains, d'une manière irréversible.

A dire vrai, et certainement avec une forme d’inconscience, voire d'aveuglement, je me sentais toujours jeune.
Certes, j'avais pris ma retraite, j'étais devenue deux fois grand-mère et j'avais connu quelques ennuis de santé les années précédentes (après une mauvaise grippe, je suis devenue cœliaque).

Mais je me sentais toujours en forme, faisant désormais beaucoup de natation, ayant un régime alimentaire bien plus équilibré (cœliaque oblige), peignant, enchaînant les expositions, également moins soucieuse de mon physique depuis que nous vivions à la campagne, loin des diktats de l'apparence si prégnants dans une grande ville.
Bien sûr, lorsque j'ai rouvert ce blog, j'ai bien vu que je n'étais plus exactement la même que sur ma photo du bandeau de droite : sept années s'étaient écoulées depuis, mais ces changements que je constatais ne m'avaient pas tracassée outre mesure...

Et puis, le COVID 19 a continué à sévir, nos informations en boucle nous ont asséné, au regard des décès toujours plus nombreux, la notion de "tranches d'âges" et de "personnes à risques" et soudain je me suis rendu compte que je pouvais être classée dans ces deux catégories.
Pourquoi ?
Parce que j'ai plus de 60 ans et, qui plus est, que je suis atteinte d'une maladie auto-immune.

Encore heureux, me direz-vous, que je ne sois pas grosse, voire obèse, puisque ces caractéristiques de surpoids semblent également rédhibitoires !

Et soudain, ce sentiment de jeunesse, et quelque part d'invulnérabilité, voire de toute-puissance, a disparu, remplacé par une forme d'angoisse et de crainte de la maladie et... de la mort.

Comme Danielle, au téléphone, m'avait fait part du même constat  - "Je me sentais jeune jusqu'à maintenant" - j'ai décidé de partager avec vous cette petite réflexion, devenue encore plus d'actualité avec cette notion de "déconfinement par tranches d'âges" qu'on nous assène régulièrement.
Vais-je donc faire partie des "confinés à long terme", des "stigmatisés" par une forme de vieillesse, ou de faiblesse physique ?
Voilà qui ne me plaît guère !

Et vous, les amies, comment vivez-vous ce rapport à votre âge, devenu plus sensible, me semble-t-il, en ces temps difficiles ?



20 commentaires:

  1. Et voilà, j'y arrive moi aussi, à sentir mon âge! Et j'ai reçu il y a quelques jours une très gentille lettre d'une jeune fille de mon quartier (13 ans) m'assurant que c'était dur pour elle et qu'elle comprenait que ce soit dur pour moi... Ma mère, dans son EPAD, l'a également reçue... Et tous ses voisins amis - 15 à 20 ans de moins que moi - qui s'inquiètent de savoir si j'ai besoin de quelque chose!!! D'accord, des petites douleurs, des raideurs, des balades devenues trop dur pour ma carcasse, je savais faire avec. Mais être considérée comme une "vieille dame", faut s'y habituer... Alors, je m'amuse de mon étonnement! et je me fais un peu plus soignée, à défaut de pouvoir me faire belle! Mais, même si à l'époque on ne vivait pas dans le paraître, ma jeunesse a été gratifiante et j'ai eu ma part de beauté - toute modestie mise à part. Je me rappelle de mon insouciance à aller de l'avant et j'essaie de la retrouver.
    Bon weekend à vous deux, chers amis virtuels!

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    1. Et oui, être considérée comme des vieilles dames ou des petits êtres fragiles n'a rien d'agréable, Gine, et cela nous est tombé dessus "d'un coup", avec cette horrible maladie... Il me semble que depuis, lorsque je me regarde dans le miroir, je ne vois plus que mes signes de vieillesse ! Incroyable, non ! Hier, Jean et moi avons eu une visite de représentants de la mairie, qui, avec grande sollicitude mais assez peu de tact, venaient voir comment allaient les "personnes âgées" de notre ville. J'ai eu envie d'être un peu grossière mais je me suis tenue...
      Bon week-end à vous deux également et à bientôt, Gine, amitiés.

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  2. Oh ma douce amie, je ne peux pas répondre à ton billet tant je suis bouleversée par l'histoire de ton père ... qui me renvoie à celle du mien toujours hospitalisé. De toute façon les histoires de nos parents nous renvoient irrémédiablement à notre propre vieillesse et notre propre santé. Je voudrais de tout cœur qu'il ne souffre pas trop (comment du paracétamol peut-il soulager de fortes douleurs ?), Tiens mo au courant, je t’embrasse très fort.

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    1. Chère Ariane, après des nouvelles fluctuantes, je suis quand même un peu rassurée ce soir. Cet après-midi, une commission médicale a "débarqué" dans l'EHPAD de mon père où, avec le personnel pour moitié malade, ils n'arrivaient plus à faire face. Les patients qui "n'étaient pas trop mal en point" (je cite) ont été évacués vers des hôpitaux afin d'avoir un vrai traitement. Mon père a été parmi les évacués,il est bien arrivé à l'hôpital où on a commencé à le soigner dès ce soir. Bon, rien n'est gagné, j'en suis bien consciente, mais il est au moins entre les mains de professionnels... Voilà pour les dernières nouvelles. Merci à toi, Ariane, d'être là dans ce moment épouvantable d'un "autre monde", je t'embrasse, j’espère aussi que ta fille va mieux et que ton père se maintient. Donne moi des nouvelles.

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  3. Je suis vraiment désolée pour ton papa, j'espère sincèrement qu'il se rétablira, des personnes de plus de 80 ans ont pu guérir, je le lui souhaite vraiment. C'est tellement injuste, un pays comme la France qui ne peut soigner tout le monde faut de place dans les hôpitaux ! C'est plus que révoltant, c'est écoeurant et intolérable. Le paracétamol n'est plus trop efficace pour faire tomber la fièvre que provoque ce coronavirus, c'est vraiment horrible ce qui nous tombe sur la tête... Garde le moral, garde courage et force.

    Quant à mon âge, ben oui, il me fait peur, parce que dans ma tête, je n'ai pas cette âge là : j'aime tout ce qui est nouveau, tout ce qui est contemporain, tout ce qui ne laisse pas sur le bord de la route, je file avec l'air du temps. Je veux toujours ce qui vient de sortir et je bazarde ce qui a pris de l'âge, mais je sais dégoter les trucs chic, classe et indémodables, autant dans les meubles ou la vaisselle, que les vêtements etc... Je fais partie des personnes à risques avec de l'hypertension (j'en aurai mois si je ne buvais pas d'eau pétillante) un pitit peu de diabète (et vi, là aussi, quelques kilos en moins, et je n'en aurai plus dixit le médecin, mais j'ai aussi des gênes qui ne sont pas ceux d'une sylphide hélas, adieu mes 55 kgs, j'en pèse maintenant un peu plus...) Alors je fais tout pour ne pas attraper cette cochonnerie de Covid-19, première fois que je passerai Pâques sans oeufs en chocolat, même un tout petit... j'en ai acheté au supermarché, un petit paquet de chez Milka je crois, c'était tellement sucré beark ! (chocolat de mauvaise qualité...🤢) Mais j'ai fini le paquet tout de même... Après le confinement, j'irai me chercher un petit quelque chose chez mon chocolatier. Ce sera nettement plus agréable, gustativement j'entends 😁
    J'entends toujours des gens de plus de 50 ans dire "de mon temps" mais c'est bien leur temps en ce moment ! Ils ne sont pas revenus d'entre les morts pour nous parler que je sache, ils sont bien là ! Cette expression m'a toujours énervée, elle est stupide. Quel que soit notre âge, c'est notre temps ! Je peux accepter une décision en fonction des précautions pour la santé qui correspond mon âge, mais pas parce que je ne suis plus dans la tranche d'âge des 30 ans, pas parce que l'on me considèrerait "hors course", pas parce que j'ai 60 ans avec les goûts archaïques qui peuvent aller avec, chez certains sujets, mais pas chez moi ! L'esprit doit influer sur le corps, car (et je dis cela sans prétention) je ne fais pas mon âge, je n'ai jamais fait mon âge, les gens sont toujours très surpris quand je le dévoile, j'ai 62 ans et tout le monde croit que je suis née dans les années 70. Je suis contente, mais mes artères ont bien 62 ans...hélas, je suis née beaucoup trop tôt, je l'ai toujours pensé. J'aime tout ce qui est en avance, je n'ai jamais collé avec l'époque années 60, années 70... C'est en ce moment que je me sens coller avec l'époque, avec toute la technologie. Et dire que l'on a vécu la préhistoire... 😂 Allez assez parlé de moi ! Je vous embrasse et vous souhaite de belles Fêtes de Pâques, pas très ordinaires cette année...

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    1. Coucou Nath, mon père a enfin pu être hospitalisé, il est donc soigné et c'est déjà un soulagement pour moi. Son état est pour l'instant stationnaire, il respire bien grâce à de l'oxygène... Il faut attendre maintenant qu'il passe ce cap des 7 à 8 jours au cours duquel cette infâme maladie s'aggrave souvent. Nous attendons donc, et ce n'est pas facile d'attendre dans ces conditions, sans le voir, sans lui parler, en prenant des nouvelles rapides auprès d'un personnel hospitalier surchargé...

      Pour revenir à notre âge, j'ai la même réaction que toi, dans ma tête j'ai toujours 40, allez, 50 ans ! Même combat que toi, personne à risque de plus de 60 ans. Mais j'ai la chance d'avoir des "gênes minceur", je crois que je fais le même poids depuis 20 ans en dépit de mes excès de chocolat ces temps-ci... Confinement, oblige, je ne vais pas supprimer cette petite compensation ! Nous qui avons refusé de faire des stocks nous sommes tout de même bien approvisionnés en bon chocolat, il faut dire que depuis cet hiver, j'en grignote pas mal...
      Moi aussi, j'aime tout ce qui est "futuriste" et j'ai même une sorte de phobie pour le passéisme, phobie que ma famille a parfois du mal à comprendre...
      Voilà pour cette jeunesse à laquelle nous tenons et qu'on ne nous fera pas lâcher comme ça !
      J'espère que tu as passé des fêtes de Pâques au moins sereines, je t'embrasse, Nath, à bientôt au plaisir de te lire.

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    2. J'envoie mille souhaits de rétablissement à ton papa, le combat est rude, mais c'est super qu'il ait enfin pu être hospitalisé, il est entre de bonnes mains. L'attente est angoissante, je comprends. Ah le chocolat ! A qui le dis tu ! 😋😋😋 j'ai l'habitude de passer régulièrement chez mon pâtissier, avant de déguster les friandises, je m'en sers pour faire des photos Instagram et pour mon blog, (rubrique "un livre un thé" ) je présente mes lectures avec un mug de thé et une pâtisserie, et en ce moment, avec le confinement, pas de pâtisserie. La boutique n'est pas dans mon périmètre, il faut aller au Centre Ville et cela me manque... Donc je trouve des trucs près de chez moi mais ce n'est pas pareil, alors je tombe sur le chocolat...

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    3. Merci, Nathanaëlle, comme je l'écrivais à Marie-Paule, nous vivons au jour le jour, dans l'attente des nouvelles...
      Oui, le chocolat est un sacré réconfort en ces temps affreux, d'ailleurs Jean vient de m'en apporter un avec notre petit café de 10 heures. Je t'embrasse, bon courage à toi aussi !

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  4. Quelquefois on dit : "mon âge me rattrape"...
    Punaise, si seulement je pouvais courir un peu plus vite... ;)
    Le virus n'a pas changé ma perception par rapport à mon âge, enfin, je ne crois pas...
    J'ai réalisé que l'on me considérait déjà comme une "vieille " lorsque l'année de mes 60 ans, j'ai reçu une invitation de la mairie pour participer au repas des anciens...
    Dans ma tête je me sens encore jeune. Mon corps entier,(intérieur et extérieur) le traître, me prouve le contraire...
    Que faire ? J'essaie de l'emballer de mon mieux pour cacher les défauts mais on ne peut pas dire que mon vieux pantalon de jardin et le T-shirt qui va avec soient très seyants, ni "rajeunissants", d'ailleurs...
    Tout ça devrait faire fuir cette saleté de virus que je crains plus pour mon compagnon, âgé de 81 ans, que pour moi.
    Il y a quelques semaines, il m'a dit :" Si je le chope, je suis foutu". C'est là que j'ai pris conscience de l'âge, bien sûr, mais aussi de cette épouvantable notion de "tri" dont tu parles, Marie-Paule.
    Comment peut-on en arriver là ?
    Je pense à tout le personnel soignant, épuisé, découragé et qui doit faire face à des décisions terribles, à des échecs, mais qui aussi, je l'espère, a heureusement le plaisir de voir des gens guérir, grâce à eux et leur courage. Merci !
    J'espère que le personnel de l'établissement où ton papa est pris en charge pourra bientôt se réjouir de sa guérison comme nous le ferons tous aussi.
    Prenez bien soin de vous les filles et, de près ou de loin, de tous ceux que vous aimez.
    Je vous embrasse.

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    1. Oh là là, Sylvie, cela ne m'aurait pas trop plu, l'invitation de la mairie pour le repas des anciens ! Cela vaut la visite aux "personnes âgées" en temps de coronavirus...
      Moi aussi, je me sens toujours jeune dans ma tête et j'ai la chance, en dépit de deux alertes de santé, assez graves, d'être toujours en forme, pouvant faire beaucoup de sport et sans coups de fatigue...
      Je comprends que tu sois inquiète pour ton compagnons, mes cousins qui, tous les deux, ont plus de 80 ans, sont également inquiets car ils savent qu'ils ne seront pas "prioritaires" en cas de maladie. Et c'est profondément injuste et révoltant, allez, j'ose l'écrire : "dégueulasse" !
      Moi aussi, je pense à tout le personnel soignant et j'entends leur épuisement dans leurs voix, lorsque je les appelle pour avoir des nouvelles de mon père, ce qui freine mes envies de les appeler plus souvent...
      Allez, on s'en sortira, les amies, on va tenir le coup et demander quelques comptes à nos dirigeants, après, également !
      Je t’embrasse ainsi que Bernard, chère Sylvie, à bientôt !

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  5. Tu vois, Marie-Paule, ma prise de retraite ne m'avait pas fait prendre conscience de ma "vieillesse présumée", d'abord car j'ai continué à travailler un peu après, et puis, je l'ai vécue comme une reconversion professionnelle, passant du métier de psychologue à celui de peintre. Je pense avec le recul que j'ai occulté inconsciemment cette étape importante d'une vie, mais cette "opacité" vis à vis de mon âge me convenait très bien jusqu'à cette ignoble épidémie et l'attitude corollaire de nos dirigeants envers... les personnes dites âgées.
    Je suis entièrement d'accord avec ta remarque, que je trouve très pertinente : je ne me sens pas, mais alors pas du tout, dans la même tranche d'âge que mon père, voire que des membres de ma famille qui ont dépassé les 80 ans !
    Effectivement, tout cela est ridicule mais, hélas, déstabilisant...
    D'après les informations que j'ai, il semblerait que la Grèce gère très bien cette crise, en tout cas bien mieux que la France et avec beaucoup plus de délicatesse. Tu ne peux pas imaginer ma colère lors de la visite des employés municipaux aux personnes âgées, à laquelle nous avons eu droit. J'ai eu envie de dire à ces deux dames rondelettes et un rien condescendantes : "laquelle des deux veut faire un jogging avec moi ? On verra qui tiendra le coup !"
    Oui, en France, l'âge est un facteur de tri entre ceux qui "méritent" d'être soignés et les autres, les exemples sont nombreux, hélas !
    Dans ces circonstances on ne peut plus cruelles, mon père a eu "la chance" d'être hospitalisé, tout cela parce que nous sommes dans un département où il restait encore des lits et où la crise sanitaire était telle dans son EHPAD que la commission médicale départementale, alertée, a fait évacuer plusieurs malades. Son état est stationnaire pour l'instant, comme je l'écrivais plus haut mais c'est une torture de ne pas pouvoir lui rendre visite...
    Tu sais, je n'arrête pas de me révolter ces derniers temps, je crois avoir pris les plus grosses colères de ma (longue) vie depuis le début de cette crise sanitaire !
    Je vous embrasse tous les deux, Marie-Paule, et à bientôt ! Caresses aux minous.

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  6. Chère Claude.
    Merci pour les nouvelles de ton papa données au fil de tes réponses aux commentaires...
    Vivement que ces 7 jours d'incertitude soient passés pour que tu sois enfin rassurée.
    J'espère que tout va s'arranger pour lui.
    Gros bisous 😘

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    1. Merci, Sylvie, j'espère moi aussi que ce délai fatidique sera franchi... Je suis tellement soucieuse que j'ai oublié de rechercher les photos de 2009, quand vous vous étiez arrêtés à Marseille, je le fais dès que j'émerge un peu. Je vous embrasse tous les deux.

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  7. Me voilà toujours à la traîne, les réveils sont difficiles avec ces angoisses qui s'accrochent à moi et pas seulement à cause d'un foutu virus.Ce matin je n'ai eu d'autres solutions que de prendre un demi xanax pour essayer de vivre cette journée plus sereinement.Voilà!
    Je me suis sentie jeune, Claude, oui. une petite partie de mes neurones faisait de la résistance mais mon corps s'est évertué à leur faire comprendre que les heures légères étaient révolues et qu'il fallait me préparer à des semonces qui allaient modifier ma vie.Mai 2018 a été le premier choc: une chape de fatigue qui me tombe subitement sur les épaules, je dors, je dors durant cinq jours, je bois des litres d'eau et j'essaye d'apprivoiser une vessie devenue folle.Mes jambes me semblent diminuées de moitié, elles ne me portent plus.Je me sens misérable à un tel point, un jour, je ne parviens pas à m'extraire des toilettes plus de forces! Je râle un max et puis je pleure sur moi-même et je me dis: Voilà, c'est ici que tout s'arrête, tu ne pourras pas rester chez toi dans cet état...et je me vois clairement, déambulant dans le couloir du home, charentaises aux pieds, poussant un déambulateur...et cette image reste gravée sur ma rétine , je continue d'y penser souvent..

    Pas de médecin en vue, Jacques n'y a pas pensé..très étonnant.Mais Solange passe et constate mon état.Le médecin vient le lendemain , vérifie mes paramètres, j'ai un peu récupéré mais je suis faible et je m'excuse en lui disant : Docteur, j'ai oublié de prendre mes médicaments quotidiens, je suis désolée et lui de me répondre: madame ne le soyez pas, vous avez sauvé votre vie, votre tension est si basse que trois hypotenseurs par jours vous auraient achevée!. Une prise de sang faite durant ces jours, programmée pour un autre médecin se révélera être mauvaise avec des suspicions qui ne sont pas pour m'apaiser.Bon j'ai bien fini par récupérer, je suis restée sous surveillance médicale, prise de sang trimestrielle...résultats moyens sauf en ce mois de janvier 2020 ce qui va me mener ce prochain 21 avril à ma première consultation en hématologie avec tous les examens qui suivront.J'ai oublié de penser à cette consultation qui a été maintenue mais cela se rapproche et les conditions actuelles font que je suis vraiment inquiète.De plus, j'ai un problème qui devrait être vraiment examiné par un médecin et pas soumis par téléphone.Je vais me risquer le 21 peut être ce médecin là pourra-t-il m'aider.Je suis inquiète, oui, parce que moi je suis de garde à domicile, comment fera-t-on si j'ai un problème sérieux qui nécessite une hospitalisation? Comment Jacques pourra--t-il rester seul, etc? Cela m'angoisse terriblement.Et il n'est pas question d'évoquer cette éventualité avec lui, il est déjà bien assez inquiet car si le virus nous touchait,lui, avec ses 84 ans et ses faiblesses pulmonaires ...
    voilà j'ai fais une grosse crise d'angoisse , je ne peux pas pleurer devant lui...je dois faire semblant de rien...merci le soir et ma couette..
    Oui je me sens vieille et surtout très diminuée.La photo dans la galerie est périmée. J'avais 70 ans et je fêtais mes noces d'or.J'en ai 77 aujourd'hui , les cheveux clairsemés et blancs..et cela ne me va pas du tout...je me fais peur....
    oh, je suis désolée...j'ai percé un abcès, je retourne à mon ménage...LOL...Je vous embrasse les fillettes, prenez soin de vous

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    1. Chère Danielle, je ne peux pas dire que je découvre cette situation qui est la tienne puisque nous ne nous sommes pas vraiment quittées en toutes ces années. Peut-être n'ai-je pas été assez présente auprès de toi en tous ces moments difficiles, je le reconnais, j'étais emportée par ma vie et ses problèmes... Que cette crise nous apprenne au moins à nous décentrer de nos propres ennuis et à retisser ces liens de solidarité qui s'étaient un peu atténués au fil du temps. A être un peu moins égoïstes, aussi...
      Pour revenir à cette consultation du 21 avril, peut-être ne sera-t-elle pas aussi catastrophique que tu la redoutes. En tout cas, tu verras un "vrai" médecin, et pas en "visio-consultation", ce qui me paraît une aberration de plus dans le contexte actuel. Et ne vois pas tout au pire : il n'est pas du tout certain que tu doives être hospitalisée, bien des soins peuvent se faire à domicile de nos jours. Et effectivement, si tu te sens angoissée, prends 1/2 xanax, nous avons le droit de nous faire aider par des petites molécules efficaces dans cette période terrible ; les poudres de perlimpinpin ne suffisent plus, j'en suis bien consciente. Autre chose, Danielle, si tu as besoin de pleurer, isole-toi dans ta maison et pleure, surtout ! Rien n'est plus libérateur qu'une bonne cris ede larmes, alors, va à l'étage ou dans une pièce un peu éloignée et libère toi d'une partie de cette angoisse qui mine tes journées. L'autre matin , après l'annonce de la maladie de mon père, j'ai pleuré une heure, dans mon atelier et après, j'ai pu reprendre plus sereinement le fil de ma journée. Ne nous privons surtout pas de ces soupapes que sont les larmes et la colère, aussi, dans une période où nos n'en avons pas d'autres. Il faut que tu saches aussi que l'angoisse est un prisme déformant, une loupe sur le négatif, alors penses-y !
      Et tu as bien fait de percer cet abcès avec nous, nous sommes là pour ça, en petit comité, entre amies, et un groupe d'amitié est ce qu'il y a de plus bienfaisant en ce moment. Je t'embrasse, Danielle et surtout n'hésite pas à revenir nous rendre de petites visites ici, nous te répondrons toujours.

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  8. Que de détresse dans ce message de Danielle et comme cela me rend triste...
    C'est difficile aussi de ne pas pouvoir aider, apporter un soutien et un peu de réconfort...
    Je te souhaite bon courage Danielle. Je sais, ce ne sont que des mots, impuissants, hélas...
    Je t'envoie plein de pensées positives et un rayon de soleil de Normandie pour réchauffer ton cœur.
    Bisous de Sylvie /Oxygène

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    1. Tu vois, Sylvie, je crois très sincèrement que nous pouvons, chacune à notre manière, apporter un petit réconfort à Danielle. Tout simplement en écrivant des petits mots comme celui que tu viens d'écrire. Nous ne changerons pas ses problèmes, nous n'en porterons pas le poids, certes, mais nous pouvons lui montrer que nous sommes là, à l'écouter, à lui manifester notre amitié, et c'est une chose très importante que ce lien de solidarité et d'affection dans ces moments si difficiles. Alors, continuons dans cette voie, c'est un peu pour cela que j'ai rouvert cet espace de paroles entre nous. Chacune de nous a pour des raisons diverses, en ce moment particulièrement, besoin de ces manifestations d'amitié. Ne pas se sentir seule dans sa détresse est un élément très réparateur. Alors, tes mots ne sont pas impuissants. Je t'embrasse, Sylvie et merci pour ton immense humanité.

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    2. Un gros coup de blues,oui...tout est fait pour et quand on est un peu solitaire on se laisse aller.Je suis garde-mari,il ne se plaint jamais et pourtant ,ce doit être pesant d’être bloqué dans un fauteuil quand on a été sportif.Il m’a tellement gâtée et protégée que je lui dois bien d’être là pour lui.J’ai laissé passer de belles occasions de voyage parce qu’il était malade..Marseille par exemple et puis Venise qui est désormais perdue pour moi.La période que nous vivons nous amène à réfléchir sur notre vie...la mienne a été bien occupée et ne l’est plus assez...manque d’occasions,manque d’envie...ça ira mieux...plus tard...grosses bises

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    3. Un gros coup de blues,oui...tout est fait pour et quand on est un peu solitaire on se laisse aller.Je suis garde-mari,il ne se plaint jamais et pourtant ,ce doit être pesant d’être bloqué dans un fauteuil quand on a été sportif.Il m’a tellement gâtée et protégée que je lui dois bien d’être là pour lui.J’ai laissé passer de belles occasions de voyage parce qu’il était malade..Marseille par exemple et puis Venise qui est désormais perdue pour moi.La période que nous vivons nous amène à réfléchir sur notre vie...la mienne a été bien occupée et ne l’est plus assez...manque d’occasions,manque d’envie...ça ira mieux...plus tard...grosses bises

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    4. Des coups de blues, nous en avons toutes en ce moment mais je suis sûre que ça ira mieux, Danielle, nous trouverons bien des activité "gratifiantes" à notre portée, des amitiés reconstructrices, quand cette maudite crise sera enfin passée... En attendant faisons le gros dos, même si, en ce moment j'ai plutôt envie de sortir mes griffes. Bisous.

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