Beauté, santé, bien-être, forme des quinquagénaires et plus... Trop sérieuses s'abstenir !

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Pourquoi un beauty-blog ?

Elles exercent le métier de professeur, psychologue, responsable de projets, elles ont toutes plus de 50 ans, elles s’appellent Danie, Maryse, Anne-Marie et ce sont mes amies de longue date…
Lorsque nous nous rencontrons, survient toujours un moment où nous parlons toilettes, produits de beauté, chaussures, etc., et où nous échangeons nos découvertes les plus récentes en la matière..
Pour elles, et pour toutes celles qui, comme moi, comme nous, s’accordent de temps en temps une parenthèse de futilité dans une vie par ailleurs souvent difficile, j’ai ouvert ce blog-forum, "Entre-filles, le beauty-blog de Norma", un hommage à une certaine légèreté de l'être...

Je serai ravie de vous y retrouver tous les quinze jours…

lundi 31 mars 2014

Éternelles insatisfaites...


Je répondrai (ou plutôt nous répondrons ensemble), aujourd'hui, à une question de Linda :
"Pourquoi les femmes sont-elles si sévères avec elles-mêmes quand il est question de leur apparence ? Souvent, nous nous reprochons des défauts physiques que personne d'autre ne remarque, finalement..."




Les femmes sont rarement satisfaites de leur apparence, et encore plus de nos jours. 
Tu as parfaitement raison de poser cette question, Linda, dans laquelle je suis sûre que chacune de nous trouvera un écho.

Il faut dire qu’on n'a jamais vu autant de pression sociale, et surtout médiatique, autour de cette notion d'esthétique au féminin : il "faut" que les femmes soient minces, belles et... jeunes. La mode nous impose des critères de beauté complètement inatteignables ; la majorité d’entre nous, pour ne pas dire la totalité, ne ressemblent en rien aux modèles qu’on nous renvoie.
Derrière notre insatisfaction, outre les exigences renvoyées de manière croissante et abusive par les médias, se cache aussi notre propre image corporelle.
L'image corporelle est la façon dont une personne perçoit son corps. Une personne qui perçoit son corps positivement a ainsi une image corporelle positive.

Je préfère, à  l'expression "d'image corporelle" celle "d'image physique" car notre visage a, lui aussi, une place importante dans l'image que nous nous faisons de notre apparence.
Tout comme il existe une image de soi, plus globale, intégrant également les aspects de notre personnalité, nous avons donc aussi une "image physique", perception systématique, cognitive, affective, consciente et inconsciente, de notre corps et de notre visage.

Cette perception s'acquiert et se modifie au cours des années et elle est extrêmement liée à l'image que nos proches, parents, camarades puis plus tard amis et conjoint, nous renvoient de notre apparence ; mais pas seulement car, en toile de fond de notre "image physique", on trouve toujours les exigences sociales en matière de beauté, relayées fortement par les médias et la mode.

Confrontées à cet idéal ainsi qu’à des réflexions parfois sévères de nos proches, nous vivons avec une image de notre corps et de notre visage qui nous fait souvent souffrir, image qui ne va pas en s’améliorant avec les années…

En général, la perception de notre physique prend sa signification dans notre taille, notre poids, les traits de notre visage et toute autre caractéristique importante pour nous (nos jambes, nos cheveux, notre poitrine, etc...) ;  et ce sont sur ces caractéristiques que nous percevons nos défauts 

Cependant, ce que nous renvoie notre miroir est loin d'être objectif puisque, derrière l'image réfléchie, se cachent effectivement toutes les appréciations, implicites ou implicites, auxquelles je faisais référence ci-dessus avec, en toile de fond, les critères de beauté de notre époque et de notre société et... notre état d'esprit du jour !
Ainsi notre miroir est-il plus indulgent les jours où nous nous sentons en forme, aimées, en réussite sociale ou professionnelle et intransigeant les jours "gris"...
Alors, il est sûr que nos défauts physiques prennent plus ou moins de place dans notre regard selon notre humeur, notre forme, notre image globale de nous-même et le crédit que nous apportons à la mode et aux critères de beauté sociaux.

Je connais peu de femmes pleinement satisfaites de leur corps et de leur visage, j’oserai dire que la plupart d’entre nous vivons dans la même galère de l’insatisfaction.
Comme si le corps féminin était un objet imparfait que nous devions de parfaire par nos efforts constants...

Mais les femmes mûres que nous sommes ont, je pense, appris à relativiser l'importance de leur apparence, ce qui ne les empêche aucunement d'en prendre grand soin. Pourquoi ?
D’abord parce que nous ne nous réduisons pas à ce corps et à ce visage que la nature nous a donnés et qu’en vieillissant, la vie nous fait relativiser l’importance de cette extériorité en nous envoyant d’autres types de problèmes, ô combien plus graves, et aussi en nous ouvrant sur ceux des autres.
Ensuite parce que nous sommes souvent entourées de personnes qui nous aiment, au-delà de ces défauts physiques que nous avons peut-être trop montés en épingle ; ainsi, les années nous ont permis de nous aimer un peu plus telles que nous sommes.
Enfin parce que les femmes trop bien dans leur peau (et j’en côtoie au quotidien !), celles qui se trouvent belles et le déclarent ouvertement, sont insupportables d’égocentrisme et de narcissisme.


Voilà ce que je répondrais à ta question, Linda, mais je suis sûre que les lectrices de ce blog auront bien d'autres éléments à y ajouter.


Mais, pour terminer ce billet, je souhaiterais apporter quelques informations sur les ravages de la mode et de sa tyrannie sur les plus jeunes, l'objet principal de cette tyrannie étant le poids.
Les actrices de cinéma et de télévision sont de plus en plus jeunes, grandes et minces.
Les magazines féminins regorgent d'articles soulignant l'urgence de perdre ces quelques kilos qui seraient la clef du bonheur...
Ces messages sont si puissants que les petites filles en sont affectées dès leur plus jeune âge, même avant d'être mises en contact avec ces magazines ou cette publicité...
Ainsi, une fillette de 3 ans préférerait jouer avec des poupées minces qu'avec des poupées plus en chair ; de même, à 7 ans, les filles sauraient déjà quelle est la partie de leur corps ou de leur visage qu'elle souhaiteraient modifier afin d'être plus jolies... et plus de la moitié d'entre elles rêveraient d'être un jour  "top model"" ou "Miss...".




Et ces comportements vont s'accentuer avec l'adolescence : près de la moitié des filles de 12 ans et plus affirment vouloir être plus minces et avoir déjà suivi un régime alimentaire !


Il est sûr que cette situation dramatique a des racines économiques : avec un tel idéal corporel, l'industrie des cosmétiques, des régimes et autres produits amincissants a de beaux jours devant elle... N'oublions pas que toute cette industrie repose sur l'insatisfaction des consommatrices envers leur apparence et leur désir de changer pour se rapprocher de l'"idéal", et aussi que les enfants ont un rôle majeur pour inciter leurs parents à acheter...

Je consacrerai plus tard un billet complet à  cette "obsession- minceur" et à ses ravages...


Très bonne semaine à toutes 
et un grand merci pour votre participation à ce blog  !

lundi 24 mars 2014

Ces occasions où nous devons nous "habiller"...



Nos sorties "chic"


En écrivant le titre de ce billet, je me suis interrogée sur ce verbe "habiller" qui veut aussi bien dire "porter des vêtements" que "porter des vêtements élégants", sens dans lequel je l'utilise ici.

Étrange, tout de même !

Il n'y a aucun hasard si je propose cet article aujourd'hui . Ceux qui suivent les autres blogs de la famille marseillaise savent que étions récemment à Pavie où nous avons rencontré une dame d'une élégance exquise, notre amie Paola.

Mais avant d'en venir à cette notion de "chic vestimentaire",  quelques mots concernant l'impact familial sur notre "style" en matière de vêtements.


Selon la psychanalyste Isabel Korolitski, "derrière notre intérêt ou désintérêt pour la mode, derrière notre style, nos goûts pour telle matière ou telle couleur, il y a toujours un discours familial, fait de messages verbaux et non verbaux."
Notre relation à notre style vestimentaire parle bien évidemment de notre rapport au regard de l’autre, de notre féminité, de ce que l’on veut cacher ou montrer de soi. Que l’on soit dans le culte de l’apparence ou dans l’ignorance de la mode, nous racontons toutes, au travers de nos vêtements, une histoire singulière : la nôtre, née bien évidemment d'un contexte familial et plus particulièrement d'un rapport à la mère.
"Chaque fillette cherche, par le jeu des vêtements et des accessoires, la femme qu’elle sera, poursuit Isabel Korolitski. Aussi belle que sa mère, ou son parfait opposé. Lorsque le modèle maternel n’est pas satisfaisant, elle cherche son inspiration ailleurs ; c’est ce support qui l’aide à se construire en tant qu’être sexué."
Le rejet ou l’attrait des vêtements ultra-féminins, le mépris de la mode, l’enfermement dans un uniforme, la passion des accessoires… Toutes ces postures ont un sens et méritent que l’on s’y attarde pour comprendre de quels messages familiaux elles sont le fruit.
J’ai déjà écrit ici que je me suis essentiellement construite par opposition, en contre-pied de la culture esthétique de ma famille, en matière de cheveux comme de vêtements.
Ma mère, à l'instar des autres "dames" de ma famille, était plutôt classique, voire "bon chic bon genre" : une manière de se vêtir qui exprimait une forme de retenue, d’irréprochabilité vis-à-vis des autres, couleurs discrètes, belles matières, belles coupes et rejet de tout ce qui pouvait être affriolant, interprété comme vulgaire…




Un interdit familial et des emblèmes sociaux que j’ai, très jeune, transgressés, en me tournant vers des vêtements plus audacieux, loin des codes classiques, qui symbolisaient aussi une forme de séduction et d'originalité et qui m’ont donné la confiance en moi que je n’avais pas.
Des vêtements certainement un peu "vulgaires" au goût de ma famille, mais qui étaient et sont toujours, l'expression très forte de ma singularité. 

Et vous, mes lectrices, comment situez-vous votre style au regard des codes vestimentaires de votre famille ?


Pour en venir aux tenues "chic", il va sans dire que ce style mi-sport, mi-anticonformiste - voire un peu provocateur - que je revendique comme mien ne laisse guère de place aux vêtements que l'on pourrait qualifier d'"habillé"s.

 Aussi, je redoute toujours ces occasions où l'on doit effectivement "s'habiller", qu'elles soient programmées, mariages, vernissages, ou improvisées, exigeant alors une nécessaire élégance de dernière minute...

Je vais évoquer ici notre première rencontre avec Paola, ma précieuse référence en matière d'élégance, et avec son mari, en avril 2011, pour en venir à cette notion de vêtements "chic".
Il faisait beau et déjà chaud, ce jour-là, à Pavie, nous y étions arrivés vers 14 heures après avoir roulé toute la matinée.
Nous nous étions aussitôt précipités dans cette ville si belle, qui a servi de décor au film "Fantôme d'amour", avec Romy Schneider et Marcello Mastroianni.
Nous avions longuement marché, pris de nombreuses photos puis, l'heure avançant, nous étions rentrés en courant à notre hôtel où nous avions rendez-vous avec Paola et son mari, il était 17 heures.
Deux êtres rouges, essoufflés et légèrement transpirants se sont ainsi présentés à Paola et Giovanni, lesquels étaient, quant à eux, on ne peut plus élégants.
Paola était vêtue de ce très beau tailleur bleu qu'elle porte ci-dessous et Giovanni était très élégant dans son costume-cravate.
Quant à nous, ma foi...




Le soir, Paola et Giovanni nous ont invités à dîner mais, en ouvrant notre valise, force a été de constater que nous n'avions rien de bien "élégant" pour nous vêtir.
Heureusement, j'avais emporté un autre jean, noir celui-là, et un chemisier, noir également bien que légèrement froissé, Jean mit quant à lui une jolie chemise et... nous fîmes face !



A la maison, je n'ai pas non plus de tenues très "habillées", à part quelques tuniques, dont deux en dentelle, que j'aime bien, que je ressors les jours de vernissage et qui, désormais, prennent place dans ma valise lors de nos voyages (on ne sait jamais...)




Voilà pour moi et mes sorties "habillées"...


Et vous, comment gérez-vous ces moments où nous devons sortir de notre" ordinaire vestimentaire" ?


Je vous souhaite une très belle semaine !

lundi 17 mars 2014

Nos cheveux (suite)



Nos coiffeurs - Les soins à la maison




La psychanalyste Sylvie Consoli définit le fait de se rendre chez son coiffeur comme un acte de "réparation narcissique".
Prendre soin de soi, modifier son apparence, être écoutée contribueraient ainsi à un mieux-être, à une restauration de son image, à une amélioration de la perception de soi en tant qu'être désirable.

Peut-être...
Mais les séances chez le coiffeur ne se terminent pas toutes par cette satisfaction bienfaisante. Si la coiffure est une manifestation esthétique de notre intériorité, une coupe ratée peut provoquer une réelle blessure dans notre image physique.


Mon rapport à mes coiffeurs successifs relèverait plutôt d'une série de désillusions que d'une suite de "réparations narcissiques".
Durant cette grande errance, j'ai rencontré très peu de coiffeurs à mon écoute ; cherchant plutôt à m'imposer leur propre vision de ma transformation esthétique, ils ont très rarement pris en compte mes désirs, pourtant fort modestes en la matière...

Mais, depuis quelques années, j'ai la même coiffeuse.
Ma coiffeuse s'appelle Carole et elle et moi avons construit une relation maintenant fondée sur un respect mutuel.
Je dirais que Carole et moi nous sommes "adaptées" l'une à l'autre.
Grâce à elle, je ne redoute plus les séances de coiffure, je ne crains plus de voir une autre moi-même, grimée en "dadame", ressortir du salon en courant et se précipiter à la maison pour rincer ce carcan de "bienséance capillaire".

Mais cet apprentissage mutuel a été long.
Après m'avoir proposé le "lissage brésilien", le "Brushing Wavy" ou le coup de peigne "One Shoulder", autant de termes barbares dont j'ai refusé prudemment les conséquences avant d'en connaître le sens véritable, Carole s'est adaptée à mon "immobilisme capillaire": toujours la même coupe, les quelques centimètres à enlever tous les trois ou quatre mois, pas de brushing, séchage" tête en avant", comme à la maison, pas de gomme, pas de laque, pas de mousse.
Mais j'ai fait aussi quelques efforts d'adaptation quand j'ai compris que Carole et moi ne fonctionnions pas avec le même système métrique et qu'1cm de coupe chez moi correspondait à 4 ou 5cm chez elle.
C'est ainsi que lorsque je veux voir mes cheveux raccourcir de 4 à 5 cm, je lui demande :
- "Un petit centimètre, comme d'habitude."


Et ainsi, tout va bien entre nous.
Carole est la seule personne sur terre à me trouver "glamour", mais oui (encore un terme dont je suis allée vérifier la signification...) !
- Qu'est-ce que vous êtes glam', Madame G. !
- Et puis, vous savez écouter et je peux me confier à vous !

Voilà pour mon rapport actuel à la coiffure en salon !
J'attends avec impatience que vous nous fassiez part du vôtre, je pense que nous allons passer de bons moments...


Il va sans dire qu'avec ce minimalisme de soins en salon de coiffure, je dois m'occuper moi-même de certains aspects de ma chevelure.

La couleur tout d'abord puisque je n'ai pas fait le choix du naturel grisonnant. Là aussi, grand immobilisme de ma part : la même coloration depuis de longues années, "Brillance 888 de Schwartzkopf" (aux alentours de 7-8€ en grande surface), mais une exigence constante : retouches immédiates si les racines apparaissent.


Ma "religion" en matière de couleur de cheveux est la suivante : ou on accepte ses mèches blanches ou grises sur toute leur longueur et on opte pour le naturel, ou on préfère une coloration et on fait alors la "chasse aux racines".
Rien de plus négligé que les 2 à 3 cm de racines grises sur des couleurs flamboyantes par ailleurs.
Cette exigence implique une couleur complète toutes les 4 semaines et des retouches, du bout du pinceau, sur les racines, tous les 15 jours.
Je fais cela moi-même, enfin pas tout à fait, avec l'aide de Jean pour contrôler que je ne rate pas une mèche à l'arrière de ma tête.
Quand j'ai avoué à l'une de mes collègues le rôle de mon mari dans ma coloration, cette dame s'est insurgée :
- Surtout ne lui fais pas faire ça, tu dois garder ton mystère, tu imagines, tu lui montres tes cheveux blancs !
Mon mari sait pertinemment que j'ai des cheveux blancs, tout comme il connaît mon âge et moi, j'ai horreur des manifestations de cette soi-disant "féminité" faite de beaucoup d'hypocrisie.


Quant à l'entretien au quotidien de mes cheveux frisés, il est aussi relativement simple.
Je vais répondre ici à la question de Linda :

On dit qu'il ne faut pas se laver les cheveux trop fréquemment parce qu'on perd l'huile naturelle qui leur donne du lustre. Pourtant, mes cheveux, que je lave une fois la semaine. ne restent beaux que deux jours tout au plus.

Je vais te dire, Linda, je lave mes cheveux au moins deux fois par semaine et souvent tous les deux jours, et ils ne s'en portent pas mal du tout.
Le tout est que tu utilises un shampoing doux, qui ne décape pas leur brillance naturelle.
Toutes les marques proposent des shampoings pour "usage fréquent", voire quotidien, tu verras que tes cheveux ne seront pas abîmés et toi tu te sentiras mieux avec des cheveux toujours parfaitement propres.

Comme mes cheveux frisés et colorés sont plutôt secs, j'utilise le shampoing suivant, le meilleur selon moi pour les cheveux frisés.
Il s'agit de "Frizz-Ease", de John Frieda (aux alentours de 8€), on le trouve dans toutes les grandes surfaces.


Il ne décape pas les cheveux, ils les gaine d'une légère brillance, il accentue le naturel des boucles, bref, il est parfait pour mes attentes.

Mais, une fois par semaine environ, j'ajoute un soin à ce shampoing.
Je fais poser 5 à 10mn, après le shampoing, un masque capillaire : le "Masquintense" de Kérastase pour cheveux épais.



Il est assez cher, même cher (aux alentours de 30€), mais une toute petite quantité, posée sur les pointes, suffit et il dure longtemps, avec une efficacité bien réelle.
J'ai expérimenté bien d'autres soins de ce type, moins chers mais sans grand effet, alors je reste fidèle à ce masque, un conseil de Carole !

Les jours où je ne fais pas de shampoing, je mouille légèrement mes cheveux avec un brumisateur, ils se recoiffent ainsi tout seuls, et mes boucles se réveillent ; coût en temps du coiffage : 2mn.




Voilà, vous savez tout sur mes cheveux.

A vous maintenant, j'attends vos réponses avec impatience !


Très bonne semaine à toutes et à lundi prochain !

lundi 10 mars 2014

Longs ou courts, naturels ou teints, raides ou frisés...



Ce que cachent nos cheveux...



Patricia, Anne-Marie, Danie et Norma
Du court coloré au mi-long blanc et au long coloré

Dans mon enfance, les "dames" de ma famille, jeunes et moins jeunes, portaient les cheveux courts. Ma mère considérait les cheveux courts comme un signe de libération de la femme, aussi ai-je passé mon enfance avec des coupes de cheveux plus courtes les unes que les autres, que je n'aimais guère, admirant en secret les chevelures longues et raides de mes camarades de classe qui avaient des mères moins féministes...

Aussi, lorsque le vent de liberté de mon indépendance a enfin soufflé sur ma vie, j'ai laissé pousser mes cheveux et, je les ai toujours portés longs.
Me serais-je construite par opposition, par hasard... ?

Mais, mes cheveux frisant, je n'étais guère satisfaite du résultat à une époque où les longues chevelures raides étaient seules à la mode ; aussi, jusqu'à mes 25 ans environ, j'ai vécu la torture au quotidien du défrisage de ma crinière : brushings et plaques chauffantes, un bon quart d'heure de soins de ma chevelure tous les matins, sans compter les jours de shampoing où la tâche du lissage s'avérait des plus compliquées...
Puis, un jour, lasse de toutes ces souffrances infligées à ma chevelure (et à moi-même), j'ai enfin accepté mes cheveux comme ils étaient et, bon an mal an, j'ai "fait" avec mes boucles.
Mais il m'est toujours resté une grande fascination pour les chevelures raides et brillantes, blondes de préférence... Éternelle insatisfaction...

Au passage du cap de la cinquantaine, nombreuses ont été les âmes bien intentionnées qui m'ont dit, toujours souriantes, bien sûr : 
- Il serait peut être temps que tu coupes tes cheveux.

Au moment où je devais faire le deuil d'une belle peau, d'une taille fine, où la cohorte des malaises de la ménopause apparaissait, j'aurais donc dû faire aussi le deuil de mes cheveux qui, quant à eux, allaient toujours plutôt bien, afin de sacrifier à la norme sociale selon laquelle une femme vieillissante doit avoir les cheveux courts.
Eh bien, NON !
Certes, je ne porte plus mes cheveux jusqu'à la taille mais ils sont, et resteront, toujours longs, tant que la vie me le permettra, bien sûr...

Pourquoi ?
Parce que je les aime ainsi, que je trouve que les cheveux longs ne vieillissent pas plus que les cheveux courts et que, finalement, leur entretien est beaucoup plus facile : mini-coupe tous les trois à quatre mois, possibilité de les attacher lorsqu'ils sont moins propres, séchage naturel.




Ainsi, parmi les possibilités de coiffures qui s'offraient à moi, j'ai de longue date choisi les cheveux longs et colorés.
Depuis ma prime jeunesse, j'ai toujours coloré mes cheveux de nuances auburn, aussi je n'ai fait que poursuivre cette habitude lorsque mes premiers cheveux blancs sont apparus...


Je me suis évidemment penchée sur la signification de cette chevelure toujours longue au moment où la majorité de mes connaissances optaient pour des cheveux courts, voire mi-longs.

A toutes les époques, les cheveux ont été un moyen d'expression : séduction, prestige, timidité, affirmation de soi, rébellion, etc.
Il semblerait, selon certaines recherches, qu'une corrélation négative entre longueur des cheveux et âge soit prouvée, mais aussi que plus une femme est installée dans une relation durable et satisfaisante, plus elle tend à avoir  les cheveux courts.
Ah, ah, voilà qui m'interroge !
Mais il paraîtrait aussi qu'il existe une corrélation entre l'état de santé et la longueur des cheveux, les femmes déclarant être en bonne santé étant également celles qui ont les cheveux les plus longs.

Je pense être installée dans une relation durable, j'ai en ce moment quelques problèmes de santé et ma foi, mes cheveux longs ne me gênent toujours pas...
Relativité des interprétations plus ou moins "psychologisantes"...

Par ailleurs, les féministes ont aussi cherché à analyser la signification d'une longue chevelure : relâchement des inhibitions, désir de séduction, signe de disponibilité sexuelle, voire provocation ?

Je vous laisse juge de ces interprétations dont certaines ne me vont pas si mal...


Mais, pour ne pas oublier celles qui ne porteraient pas, à la cinquantaine, une longue chevelure à signification contestable, voici d'autres "lectures" de coupes de cheveux dans lesquelles vous pourrez vous retrouver, ou non...

Le front découvert, avec les cheveux coiffés vers l'arrière, signifierait... la volonté d'aller de l'avant ! Cette coupe caractériserait des femmes qui n'ont pas peur d'affronter la vie ni le regard des autres.

La raie au milieu (tiens c'est mon cas !) signifierait une volonté d'équilibre interne (pourquoi pas ?) ; la raie à gauche, des idées politiques, peut-être ? Eh bien non, une difficulté à accepter le masculin en soi...

La frange (c'est encore mon cas, de temps en temps...) : une certaine timidité qui engendrerait cette protection de son front (pourquoi pas ?)

Les tempes dégagées : un signe d'ouverture sur le monde ; vous avez bien compris, l'inverse si les tempes sont couvertes...


Et les cheveux blancs parfaitement assumés ?
Dans une société obsédée par la jeunesse, le gris et le blanc font généralement peur, d'où les colorations que nombre d'entre nous infligent durablement à leur chevelure.
On associe souvent les cheveux blancs à la fin de sa vie hormonale, à une stigmatisation du vieillissement, mais celles qui les assument sont souvent très bien dans leur tête et dans leur corps et gardent une séduction indéniable, celle de l'authenticité.
Mon amie Anne-Marie, dont j'ai publié la photo dans le montage ci-dessus, offre un parfait exemple d'une femme très attirante avec ses cheveux blancs.


Après ces explications quelque peu tirées par les cheveux, qui ont tout de même le mérite de ne pas couper un cheveu en quatre et, je l'espère, de ne pas faire dresser vos cheveux sur la tête, j'attends avec impatience vos réactions.
Nous nous retrouverons lundi prochain avec les soins à apporter à nos cheveux, un seul billet s'avérait trop long pour aborder tous les aspects de notre chère chevelure féminine ! (et je répondrai à la question de Linda).

Très bonne semaine à toutes !