Nous et le stress
Je stresse, tu stresses, nous stressons, toutes (et tous), et... heureusement !
En effet, le stress est défini comme une réponse physiologique de l'organisme à une situation épuisante, dangereuse ou angoissante.
C’est donc un phénomène indispensable à notre adaptation aux contraintes extérieures et, a priori, c'est un état qui n'a rien de pathologique.
Le problème est l’excès de stress - notre mode de vie y contribue fortement - qui peut entraîner toute une série de désagréments parfois sérieux.
La réaction au stress est gouvernée par notre système nerveux, ainsi que par les hormones et les glandes qui les sécrètent : hypothalamus, hypophyse, surrénales.
Et ces différentes hormones vont agir sur un grand nombre de nos organes.
Des symptômes et des troubles peuvent alors survenir : fatigue, troubles du sommeil, nervosité, perturbations de la libido, désordres alimentaires (boulimie) et digestifs, palpitations, problèmes de peau, psoriasis, eczéma, etc
Les causes du stress varient en fonction des individus ; toute situation jugée physiquement, psychologiquement ou émotionnellement "difficile" par une personne peut engendrer du stress.
Le stress peut alors se transformer en anxiété généralisée, en crises d'angoisse, voire en dépression et une thérapie s'avèrera alors nécessaire.
Mais, avant d'atteindre ce stade, comment pouvons-nous, au quotidien, gérer - et réduire - les premières manifestations du stress ?
Calme, sérénité, relaxation
Trois mots qui résument bien des thérapies inhérentes aux situations de stress.
Les techniques de gestion du stress sont nombreuses ; tout ce qui peut contribuer à la détente et à la relaxation peut s'avérer utile : yoga, sophrologie, sauna, massages…
Le tout est de trouver une activité qui plait et qui a des effets sur soi-même... Avant tout, une activité en laquelle "on croit" (enfin, de préférence...).
Dormir est le premier des anti-stress, mais que faire lorsque le stress affecte le sommeil ?
Pour les adeptes des médecines dites douces, l’acupuncture peut être l'une des solutions.
Si l'on envisage une prise en charge de son stress par l'homéopathie, il faudra tout d’abord en parler à un professionnel de santé (pharmacien ou médecin) qui saura effectuer une prescription pertinente.
On recommande parfois de prendre un complément nutritionnel à base de magnésium.
A noter qu'une alimentation équilibrée, de l’exercice physique (sport d’endurance, marche, vélo, course à pied, natation) ont une place importante pour retrouver durablement équilibre et santé.
Voyager, se changer les idées, se promener dans des cadres apaisants, rencontrer des personnes positives, peuvent avoir également des effets bénéfiques sur la gestion du stress.
"Quelques petites thérapies et astuces "zen", comme l'auto-massage de réflexologie...
... Ou les huiles essentielles...
... La pratique du thai chi ou du qi gong...
... Sans oublier le ronron de nos amis chats, dont la fréquence, entre 25 et 50 hertz, a la vertu thérapeutique de faire baisser la tension artérielle...
... Ou les élixirs floraux des Fleurs de Bach, que l'on peut prendre en toute occasion, toute émotion pour gérer son stress. Il y en a aussi pour nos amis animaux, ma jolie Topaze est une adepte des Fleurs de Bach, elle a été opérée plusieurs fois, elle a eu bien des soucis de santé, on la soigne aussi par applications d'argile et Fleurs de Bach."
Ambre (clic-clic) que je remercie également pour sa participation à ce billet, évoque pour nous le rôle de nos "objets-fétiches".
"Certains objets (grigris, ours en peluche, fétiches...) nous aident à nous calmer dans l'intimité. Pour moi il s'agit de mon ours Titou (le mauve sur la photo ci-dessus, le marron c'est Féfé).
Ils m'aident à porter certaines choses en dérision, à les regarder avec mon regard étonné de petite fille, à leur faire dire des choses aussi de manière plus brutale que je ne le fais au quotidien.
J'ai toujours eu des ours en peluche. Un exutoire, en quelque sorte, plus doux quand même qu'un punching ball !"
Les lectrices de mes blogs savent que je suis une éternelle stressée, de celles qui ne savent que rarement se ménager des plages de calme dans la journée ou veiller à avoir un rythme de vie détendu.
Cependant, il y a quelques mois de cela, j'ai atteint un tel degré de stress que j'ai été contrainte de le prendre en charge par une thérapie comportementale : ses manifestations physiques augmentaient de jour en jour jusqu'à se transformer en véritables crises d'angoisse.
Les conditions d'efficacité de cette thérapie étaient loin d'être réunies pour moi : issue de la psychanalyse "pure et dure", j'étais encore assez réticente quant aux approches comportementalistes au moment où je me suis engagée dans cette forme de relaxation qualifiée "d'auto-hypnose" ou "hypnose ericksonienne".
Pour Milton Erickson, l'inconscient se révèle une puissance bienveillante avec laquelle l'état hypnotique doit permettre de coopérer.
Ce type de thérapie repose sur une relaxation naturelle par le corps : relaxation musculaire progressive des pieds à la tête, travail sur la respiration, jusqu'à l'atteinte d'un état de détente profonde, appelé aussi "réponse relaxante": le rythme cardiaque devient plus calme, la respiration plus lente et plus profonde, la tension artérielle se stabilise, les muscles se relâchent ; une impression de légèreté de tout le corps apparaît alors et le bien-être s'installe.
C'est le moment où le (la) thérapeute demande au (à la) patient(e) d'évoquer, soit l'image apaisante d'un lieu dans lequel il (elle) s'est senti(e) heureux (se), soit une couleur, elle même apaisante, soit une lumière ayant la même fonction.
Très rapidement, j'ai pu "évoquer" l'image suivante qui s'est imposée à moi...
C'est une image que j'appelle désormais dans mes moments de stress et qui a tendance à m'apaiser...
Je ne vous ai livré ici qu'un résumé fort réducteur de cette technique, mais je puis assurer que ses conséquences ont été très bénéfiques, en dépit de mes résistances de départ.
Il faut dire que j'ai très vite "accroché" avec la thérapeute, extrêmement respectueuse de la patiente que j'étais, "guidante", mais sans jamais me contraindre à suivre un chemin mental que je n'aurais pas choisi.
En 5 séances espacées d'une semaine, j'ai pu mettre en place cette technique, avec efficacité.
Personne ne peut éviter le stress, mais j'ai appris à déclencher en moi une "réponse de relaxation" qui remet de l'équilibre dans mon système nerveux, et... mes crises d'angoisse ont complètement disparu, en particulier leur cortège de manifestations physiques insupportables.
Par ailleurs, il existe de nombreuses autres techniques pour aider à déclencher une "réponse de relaxation". Il n'est pas difficile d'apprendre les bases de ces techniques mais cela demande une pratique régulière et quasiment quotidienne pour qu'elles montrent toute leur efficacité.
Si certaines d'entre vous souhaitent en savoir davantage sur la thérapie que j'ai suivie, qu'elles m'écrivent, je leur en donnerai quelques clefs.
Je conclurai en citant Milton Erikson et ses paroles qui pourraient servir de guide à bien des thérapeutes...
"Vous ne contrôlez pas le comportement d'une quelconque autre personne. Vous apprenez à le connaître, vous aidez les patients en l'utilisant, vous aidez les patients en le dirigeant de telle façon qu'ils rencontrent leurs besoins ; mais vous ne travaillez pas avec les patients pour atteindre vos propres buts. Le but est leur bien-être, et si vous réussissez à obtenir leur bien-être, vous touchez directement votre propre bien-être."
Encore un grand merci à Nathanaëlle et à Ambre pour leur participation à la chronique d'aujourd'hui.
Je vous informe que les illustrations de ce billet sont des illustrations "Pinterest", que Nathanaëlle m'a gentiment envoyées.